Beau travail !

Beau travail !
#Réinventer #Travail #SENS #pertinence #résonance

Pour cette troisième carte stratégique estivale, nous nous demandons comment redonner du sens au travail et c’est l’opportunité de parler de deux livres récents et de découvrir la boussole stratégique de Wonderloop© 

Le programme en trois étapes :

1/ Le Beau ou l’intelligence sensible pour sauver le sens dans les organisations ?

2/Les trois critères de Coutrot et Perez où le Beau est intégré dans l’Utile et l’Ethique

3/Les 4 métavaleurs de Wonderloop© pour réinventer le travail  en Beau, Bon, Juste et Utile

1/ Le Beau, ou l’intelligence sensible, pour sauver le sens dans les organisations ?

Beau travail c’est peut-être ce que votre manager vous dira avant de partir en vacances pour vous signifier sa reconnaissance du travail bien fait.

Ce « jugement de beauté » comme l’appelle le psychanalyste Christophe Dejours, spécialisé dans la psychodynamique du travail, nourrit la fierté du travail bien fait et la reconnaissance de la qualité de travail : 
« Le jugement de beauté porte sur la conformité du travail accompli avec les règles de l’art et les règles de métier. Il ne peut être proféré que par des gens qui connaissent le métier comme celui-là dont le travail est soumis à l’épreuve de jugement : le jugement de beauté est porté par les pairs et il s’énonce dans le lexique de la beauté : beau travail, jolie façon, bel ouvrage, démonstration élégante, etc. Le jugement des pairs est à la fois le plus précis, le plus subtil, le plus sévère et le plus précieux. Au-delà de l’épreuve de beauté référant à la conformité, il y a un deuxième volet du jugement qui peut parfois être formulé, mais il suppose que préalablement le travail à évaluer ait bénéficié d’un jugement de conformité satisfaisant. Ce deuxième volet du jugement porte sur le  « style » du travail qui confère à son auteur l’originalité par rapport à ses collègues.
Christophe Dejours : 
« La psychodynamique du travail face à l’évaluation : de la critique à la proposition – 2011 »

Ce jugement d’appréciation constitue un facteur essentiel du sens au travail car il a un impact majeur sur l’identité, continue Dejours :
« En effet, lorsqu’un travailleur bénéficie du jugement de beauté proféré par les pairs, il devient, de droit ou de fait, membre d’une communauté d’appartenance, d’une équipe, d’un collectif de travail, voire d’un métier. C’est un « vrai » artisan-menuisier, c’est un « vrai » pilote de chasse, c’est un « vrai » chercheur reconnu par la communauté des chercheurs, c’est un « vrai » vigneron reconnu par les autres vignerons et, lorsqu’il bénéficie, de surcroît, du jugement d’originalité, il obtient la reconnaissance d’une distinction par rapport aux autres, donnée précisément par les autres. »

Le Beau serait gage de vrai, vraie expertise, vrai savoir-faire, vrai travailleur. Ce lien « englobant » du Beau s’inspire directement de la définition donnée par Platon dans la longue histoire de l’éthique des vertus : « le beau est associé au vrai et au bien comme une des idées les plus élevées ». 

Ce regard « englobant » de l’esthétique sur les organisations et leur fonctionnement n’est pas nouveau d’Antonio Strati, en passant par Steven de Groot ou des philosophes comme Simone Weil ; le sujet alimente toujours de nombreuses recherches.

Même Maslow (évoqué la semaine passée) l’avait envisagé dans sa théorie des besoins mais cette dimension a été un peu oubliée avec le temps comme le rappelle la revue Gestion. L’article reprend en effet certaines recherches de la psychothérapeute Hazel Skelsey publiées en 2014 dans British Psychological Society « Maslow’s Hierarchy of Needs – the sixth level » :
« Au-delà des besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime et de réalisation de soi, Maslow aborde deux autres catégories de besoins. D’abord le désir d’apprendre et de comprendre, qui se caractérise par un besoin de liberté d’enquête et d’expression. Un peu plus tard, il ajoutera le désir esthétique, par la recherche de beauté, de créativité, d’harmonie, etc. Il est remarquable que dès le milieu du XXe Maslow ait identifié ces besoins dans le milieu du travail[…] Ces deux étages sont d’utilité publique ! Ils vont vous permettre de justifier l’importance de l’apprentissage, ou de la qualité du cadre de travail pour des usagers… qu’ils soient des employés ou des clients. »

Qu’on l’aborde sous le prisme de l’esthétique, de l’harmonie, comme source d’inspiration ou de stimulant, le Beau dans le travail est un facteur-clé pour trouver du sens en renforçant notre satisfaction personnelle et notre sentiment d’accomplissement, alors pourquoi le Beau est-il absent de la grande majorité des réflexions stratégiques ?

C’est la croisade de Jean-Philippe Bouilloud qu’il détaille dans son  dernier livre Pouvoir faire un beau travail. Une revendication professionnelle, Erès – mars 2023.

L’auteur invite les entreprises à se saisir du sujet de la beauté : « La préoccupation esthétique doit aussi être un impératif éthique (ce que Paul Audi appelle également « esth’éthique »), une catégorie morale pleinement reconnue, car elle concerne chacun dans l’univers du travail. » 

Le Beau est pour Jean-Philippe Bouilloud « un droit moral » et l’auteur s’emploie à comprendre comment les catégories de l’esthétique se déploient dans notre rapport à nos activités, comment s’établissent nos conceptions esthétiques du travail ou des « jugements de beauté ».

Pour mieux comprendre l’impact du Beau sur le sens, Bouilloud nous fait passer de l’autre côté du miroir pour regarder son incarnation : le geste ou le beau geste au cœur de notre pratique professionnelle. Il met ainsi l’emphase sur le monde de l’artisan, lieu par excellence du Beau geste. Son analyse rentre pleinement en résonance avec ce que Matthew B. Crawford dans « Éloge du carburateur : Essai sur le sens et la valeur du travail (2016) » avait déjà exploré en soulignant l’importance du geste comme épanouissement personnel et compréhension du monde.

« Un ébéniste qui caresse une pièce de bois pour en apprécier le fini et la régularité du grain ; une infirmière qui regarde avec contentement le plateau où elle a disposé dans l’ordre les instruments qui seront nécessaires au chirurgien ; un maçon de campagne qui cherche à « contenter l’œil » et pas seulement à faire des constructions fonctionnelles ; un chercheur en mathématiques qui trouve une solution élégante à un problème ; un mécanicien qui reconnaît à son bruit régulier un moteur parfaitement réglé ; un soudeur qui apprécie la perfection d’une soudure comme un chirurgien celle d’une suture… Qu’ont en commun ces différents acteurs du monde du travail, sinon qu’ils sont saisis à l’instant où ils apprécient un « beau travail », un travail « bien fait », « la belle ouvrage », bref, ce qui relève d’une dimension esthétique du travail ? »
Citation p.6 « Pouvoir faire un beau travail ».

Relire le sens au travail par le truchement du Beau geste a pour avantage de réincarner des pratiques qui ne le sont plus, tout en renouvelant l’attention portée à la qualité, l’intention et la précision de notre pratique professionnelle. Pourtant, nous restons sur notre fin.

Si la revendication du « beau geste » fait prendre conscience d’un angle mort dans les stratégies actuelles, la dimension « englobante » du « jugement de beauté »  joue à contre-sens : en effet, avec Steven de Groot, tout devient Beau et pour Bouillaud tout doit devenir Beau.  

En résumé, tout se relit sous ce prisme avec les limites que l’on peut imaginer quand il s’agit d’adresser les enjeux de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) ou d’engagement social ou environnemental.

Pour le dire autrement : quand tout devient Beau, que reste-t-il du Beau ? 

2/Les trois critères de Coutrot et Perez où le Beau est intégré dans l’Utile et l’Ethique

Si vous demandiez aux deux chercheurs Coutrot et Perez ce qu’est un « Beau Travail » ils vous répondraient avec trois indicateurs rationnels

Dans leur livre « Redonner du sens au travail : une aspiration révolutionnaire », editions du Seuil, septembre 2022, Thomas Coutrot, statisticien, et Coralie Perez, économiste, ont défini 3 indicateurs, sur la base d’enquêtes approfondies, pour éclairer la notion de « sens au travail ». Il est néanmoins important de partager leur définition du travail au préalable : « l’activité par laquelle les humains transforment le monde naturel et social et se transforment eux-mêmes ».

Selon les deux auteurs et leurs études, les trois indicateurs qui structurent et mesurent le sens du travail sont les suivants :

1er indicateur : l’utilité sociale ou l’impact du travail sur le monde
Se sentir utile aux autres « Mon travail est utile aux autres ». 
Pour eux, le sentiment d’utilité ne suffit pas : il doit être complété par la fierté du travail bien fait, la reconnaissance de la qualité du travail, le « jugement de beauté », le « beau travail ». C’est le deuxième indicateur de cohérence éthique.

2ème indicateur, la cohérence éthique
Respecter ses valeurs éthiques et professionnelles : « Je ressens la fierté du travail bien fait ».

3ème indicateur complémentaire, celui de capacité de développement « Dans mon travail, je peux développer mes compétences ».

Dans le tableau récapitulatif ci-dessous (extrait p.24), vous pouvez lire les champs investigués autour de chacun des indicateurs. Par exemple pour « la capacité de développement », les deux chercheurs ont associé quatre questions qui ne portent pas directement sur la créativité et la capacité de développement mais sur des « émotions dont on sait qu’elles sont fortement associées » : l’ennui résulte du manque de stimulation des compétences et, à l’inverse, le plaisir découle du succès de la confrontation avec la résistance au réel »

Au-delà des trois indicateurs qui peuvent inspirer les réflexions actuelles sur le sens, leur analyse statistique lève un certain nombre de présupposés-clés comme, par exemple, le fait que le sens du travail dépende peu du niveau de diplôme et pas du tout du salaire. Ils ont en effet noté que le sens du travail est corrélé négativement avec le niveau de diplôme ; en revanche, il l’est positivement avec le statut social (les cadres trouvant plus de sens que les ouvriers).

Ils démontrent par ailleurs le lien direct entre perte de sens et impact négatif sur la santé.

Enfin, ils mettent également en lumière la chute de la « part vivante » du travail, appelée par les ergonomes « travail réel » par contraste avec le « travail prescrit » :
« Travailler, c’est toujours se confronter à des questions inédites que le management ne peut jamais pleinement anticiper. C’est inventer, individuellement et collectivement, des solutions aux imprévus qui surgissent sans cesse en situation (un patient qui réclame plus d’attention, un outil qui manque, des défauts dans les pièces à monter, le retard pris par le collègue, l’ajustement du geste parce qu’on a une douleur à l’épaule…). Le travail fait sens quand il est « vivant », quand il permet le déploiement de l’intelligence individuelle et collective, de la sensibilité et de l’attention humaine. » complètent les auteurs dans une interview au Journal Le Monde

Dans cette « part vivante » du travail qui semblent s’étioler, les auteurs citent notamment le fait que travailler en contact avec le public, dans une PME indépendante ou bien dans le secteur public ou associatif a plus de sens que dans un grand groupe ou chez un sous-traitant.

Ils soulignent également l’émergence d’une nouvelle conception du travail « environnementaliste », « tournée non plus vers la production et la consommation matérielles, mais vers le prendre soin : une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre monde de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible » p.77

L’apport de cette enquête est très précieux : mythes levés, liens de causes à effets avérés, trois critères rationnels pour guider la réflexion autour du sens au travail.

Ce que nous disent Coutrot et Perez, c’est que le Beau fait partie intégrante du sens… autant que l’utilité et l’éthique. Et que le sens du travail suit la même logique que le sens de la Vie : « être Vivant ».

3/ Comment réinventer un travail vivant et vibrant ? Les 4 métavaleurs de Wonderloop©

En préambule des 4 métavaleurs, nous esquissons quelques explications concernant Wonderloop© ?

Qu’est-ce que c’est ? Une nouvelle grammaire de l’imagination stratégique pour penser grand et oser grand afin de relever les défis économiques, sociaux et environnementaux qui se posent à nous.

La méthode s’applique à tout enjeu stratégique autant l’expérience de travail (l’objet de ce billet) qu’un business modèle à impact+.

Notre expertise, depuis 20 ans, c’est la réinvention auprès d’organisations qui cherchent à « penser autrement et faire autrement » pour nourrir leur pertinence et leur singularité stratégique.

Notre constat est simple aujourd’hui : il faut aller aujourd’hui au-delà du « penser autrement et faire autrement » qui nous conduit encore à faire « plus de la même chose ».
Prenons l’exemple du télétravail, notre capacité d’imagination nous a fait formuler une réponse qui combine « télé = distanciel » et « travail = présentiel », nous pensions réinventer cette nouvelle approche du travail quand nous avons formulé un compromis avec les limites que nous rencontrons aujourd’hui : retour en arrière ou bilan souvent mitigé de sa mise en place.

Dans un contexte où tous les imaginaires et les business modèles liés sont à réinventer (travail, consommation, production, relations, solidarités…), paradoxalement nous utilisons peu ou prou les mêmes façons de penser qu’hier « il faut faire plus de » ou « moins de » ou « contre » pour nous réinventer.

Wonderloop© , méthode de réinvention stratégique pour temps incertains, s’appuie sur trois partis pris et une nouvelle grammaire de l’imagination stratégique

  • Parti pris 1 : Repartir de notre force, ce qui fait notre singularité dans le Vivant : notre capacité d’imagination créatrice (ou pensée contrefactuelle)
  • Parti pris 2 : Développer des stratégies d’envie pas de survie,
  • Parti pris 3 : Réconcilier intelligence sensible et rationnelle, Homme et Planète, Stratégique et Magique avec une méthode à vivre cœur, corps tête avec des expériences de résonance

Concrètement, cela veut dire quoi « une nouvelle grammaire de l’imagination » pour réinventer le travail ?

Si vous êtes en train de vous demander comment avoir plus d’impact, comment développer des organisations plus vibrantes et vivantes, comment redonner du sens au travail ou à l’expérience de travail, commencez par vous poser les 4 questions qui correspondent aux 4 métavaleurs de la méthode Wonderloop© : Comment remettre du Beau, du Bon, du Juste et de l’Utile dans votre organisation, dans votre équipe, dans vos projets et dans le futur ?

Ces 4 métavaleurs ou Critères d’Inpiration Conscients et Créateurs (KCCIs en anglais) correspondent à quatre valeurs universelles (inspirées des éthiques des vertus).

Certes le Beau prédomine dans cette longue histoire philosophique (cf. nos commentaires sur les approches de de Groot et Bouillaud), mais elle nous dit aussi que pour évaluer si un Homme est à la hauteur d’une situation il doit développer de façon complémentaire ces 4 valeurs.

Ces 4 valeurs sont dotées d’un pouvoir stratégique et magique :

  • Elles relient directement la façon dont nous voulons regarder et habiter le monde après-demain tout en faisant appel à une forme d’éthique, de responsabilité, d’intentionnalité et d’élégance avec lesquelles nous ne pouvons plus négocier.
  • Elles induisent toutes l’intériorité et l’altérité, l’ouverture, l’énergie positive, l’élévation et la prise de conscience.
  • Elles nous engagent dans notre entièreté.

Mais revenons un peu en arrière et aux gestes pour discerner l’intérêt.
La pandémie de Covid-19 a été un cauchemar pour la majorité des personnes : une dystopie bien réelle, à ciel ouvert et entre quatre murs…et pourtant retournons-nous un instant en arrière et reprenons les « gestes » (éphémères ?) qui nous ont fait résonner durant cette période :

  • du gel hydroalcoolique fabriqué par de grandes marques cosmétiques,
  • un masque de plongée réinventé en masque de protection,
  • des livreurs improvisés au service de certaines populations plus fragiles…

 Cette forme d’ingénuité/générosité nous a fait vibrer alors qu’elle n’apparaît pas dans le « bas de bilan ».

  Ces gestes nous ont marqués car ils révélaient une forme de vérité et d’authenticité : de vivre en silo derrière quatre murs, nous prenions conscience de la puissance du « réseau », de la communauté et de la capacité à s’engager pleinement.

Qu’est-il resté de ces gestes ? Peut-être faut-il comprendre que ces gestes qui nous ont réveillés et émerveillés associent quatre dimensions interdépendantes, ils combinaient à la fois…

LE BEAU GESTE avec une forme d’élégance et de pertinence à sortir de son pré-carré et de la logique de marché

LE GESTE BON, GÉNÉREUX, empathique, humaniste

LE GESTE JUSTE, respectueux, pour rétablir une forme de réciprocité entre ceux qui n’avaient pas grand chose, ceux qui prenaient des risques

LE GESTE UTILE au service de la sécurité, de la satisfaction des besoins de tous et du collectif

Nous avons tous dit « oui » à cela. D’un seul coup, nous n’étions plus prisonniers d’une histoire vécue, elle pouvait être réinventée, racontée autrement avec authenticité et une touche de merveilleux.

Le futur nous demande la même chose, de ne pas être prisonnier de l’histoire, de ne pas imaginer la suite mais de CREER la suite.

Wonderloop© vous embarque dans cette aventure stratégique-là où les nouveaux possibles se trouvent dans les terres inconnues à découvrir.

Pour cela, il vous faut prendre votre élan créateur malgré la pesanteur, saisir votre passeport pour le Merveilleux, ce requestionnement stratégique pour créer un monde radicalement positif et enthousiasmant pour tous, suivre les questions posées par la boussole stratégique du Beau du Bon du Juste et de l’Utile, conjuguer une nouvelle grammaire de l’imagination pour définir votre plan de « Massive impact » !

Le passeport en images et pour en savoir plus sur les Wonderlabs dédiés à la réinvention du travail, de l’expérience de travail ou du management, c’est par

Le livre sortira fin 2023

2023 ©wonderloop

Marianne Dekeyser est depuis plus de 20 ans au service du « penser et faire autrement » conférences, workshops stratégiques et formations avec des Comités de Direction et managers.
Son constat ? Il faut aller au-delà du penser autrement et faire autrement » si nous voulons créer un monde radicalement positif et enthousiasmant pour tous.
Quand tous les imaginaires et les business modèles liés sont à réinventer, Wonderloop© est la méthode stratégique radicalement différente pour réinventer demain sans penser comme hier : de la page blanche jusqu’au business modèle régénérateur.

Tous les workshops sont coanimés avec des experts !

Pour en savoir plus, découvrez nos conférences et autres workshops ! C’est par là 

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