
Pourquoi les dessins animés restent une source d’innovation inexploitée ?

Mais comme disait Pasteur « la chance frappe les esprits préparés ».
Les entreprises font donc beaucoup pour « préparer les esprits » à innover : faire évoluer la culture d’entreprise, les postures, les pratiques, le décor (environnement de travail).
Qu’en est-il des sources d’inspiration ? L’analogie créative (ou capacité d’une entreprise à s’inspirer d’autres univers et à les adapter à son contexte marché) reste une méthode qui rime avec succès…pour les « esprits justement préparés« .
Les autres univers peuvent-ils suffire aujourd’hui à inspirer ? Oui et non car l’innovation par le modèle économique devient une des solutions phares pour se différencier (différentes études récentes ont constaté ce point dont IBM Global CEO Study de 2006 puis celle de CapGemini en 2010.
Cette innovation met en jeu une analyse systémique et créative de ce qu’est l’entreprise et de son environnement, plus difficile à initier et à réaliser, d’où la démultiplication du système de plateforme Apple dont s’inspirent à la lettre concurrents et autres secteurs.
Si la créativité managériale est aujourd’hui la qualité de leadership-clé (étude IBM de 2010) attendue des dirigeants, il est temps de revenir aux sources…de la créativité : la liberté, la fantaisie et l’imagination débridée.
En ce sens, les dessins animés incarnent une source d’inspiration inexploitée (pour les entreprises qui agissent hors du domaine de l’entertainment : jeux vidéos, studios etc…) car jugée peu sérieuse, réservée aux enfants…
Un manque de reconnaissance admis en 2004 par John Lasseter, directeur artistique de Pixar et également aujourd’hui Disney Animation Studios :
Pour Les Indestructibles, nous avons réalisé quelque 25 000 brouillons afin de construire le récit et parvenir à un résultat final satisfaisant. A l’occasion des 20 ans de Pixar, j’espère monter une exposition qui fera découvrir cet aspect de notre travail au public. L’animation a beau être un art vraiment créatif et magique, elle reste très peu respectée. Quand Toy Story est devenu le film n° 1 de 1995, des gens m’ont même dit: « C’est bien, maintenant vous allez pouvoir réaliser un vrai film avec de vrais acteurs. » Nous n’avons pas encore gagné le respect qui nous est dû.
Comme l’explique une célèbre marque de yaourts « ce qu’ils font à l’intérieur se voit à l’extérieur ». C’est ce qu’expliquait déjà le livre « Innovate the pixar’s way » en 2010 en prenant du recul par rapport à l’activité du studio et en énonçant quatre leçons-clés :
- Rêvez comme un enfant.
- Croyez dans vos partenaires de jeux.
- Osez sautez dans l’eau et faire des vagues.
- Libérez votre potentiel et âme d’enfant.